« Les caravanes » de Debout la République ont commencé de sillonner les régions. Aujourd’hui je me suis rendu à Saint-Quentin dans l’Aisne, à Bergues et Lille, dans le Nord.
Partout le même constat : la crise frappe durement, notre tissu industriel s’effondre comme la banquise sous l’effet du réchauffement climatique.
Il est mensonger de faire croire aux Français que la crise financière venue d’outre atlantique est la cause de la multiplication des faillites. Elle n’est, en vérité, que le révélateur, le détonateur, de nos faiblesses structurelles comme de la concurrence déloyale contre laquelle nos entreprises n’arrivent plus à lutter.
Cet après-midi, le Directeur d’une entreprise très performante du secteur plastique m’indiquait qu’il lui était de plus en plus difficile de lutter contre le dumping social et environnemental de l’Ukraine, de la Chine et des pays du Golfe.
Dans ces conditions, l’inertie de l’exécutif est incompréhensible.
Ayant repris la route, j’ai remis la main presque par hasard dans ma voiture sur un document que nous avions publié le 1er octobre 2008, il y a donc près de six mois. A l’époque on me traitait de Cassandre et Christine Lagarde nous expliquait qu’il était inconvenant de parler de récession !
La suite des événements m’a, hélas, donné raison, comme à tous ceux qui, refusant la langue de bois, voulaient voir en face la réalité des choses.
Près de six mois, donc, après sa parution, ce document a conservé toute son actualité. Et malgré les annonces tonitruantes du président la République, si prompt à dire ce que tout le monde a envie d’entendre, on ne peut que constater avec effroi combien le chemin est interminable entre la prise de conscience de tout ce qui est nécessaire et la réalisation concrète des mesures.
Notre campagne européenne sera aussi, sera d’abord, une campagne pour sortir de la crise, une crise qu’aucun pays ni personne ne pourra juguler sans au préalable changer en profondeur le logiciel communautaire.
NDA